Constitution: le projet porté à bout de bras par les autonomistes sahraouis
Le projet de nouvelle Constitution qui sera présenté à référendum le 1er juillet, n’est pas uniquement une affaire de constitutionnalistes et de politiques. Le nouveau texte fondateur est également porté à bout de bras par les associations sahraouies de défense de l’autonomie au Sahara. Les autonomistes voient même dans la nouvelle Constitution un excellent moyen de concrétiser le plan d’autonomie. Il en est ainsi de l’Association sahraouie de solidarité pour le projet d’autonomie et de développement durable. Pour cette association basée à Paris, la nouvelle Constitution jette les bases d’un Maroc « moderne, libre et démocratique (qui) ouvrira les portes à tous les Marocains, quelles que soient leurs origines ethniques, linguistiques ou culturelles ». Une autre organisation, l’Association « La Tribune Sahraouie » estime que le projet de Constitution représente une consécration de la démocratie, dont le processus a été entamé depuis plus d’une décennie.
Parallèlement, la nouvelle Constitution permettra de réunir les conditions nécessaires à la mise en œuvre du plan d’autonomie et au règlement définitif de la question du Sahara. En Espagne, c’est l’association des amis du Sahara Marocain qui s’est réjouie des importantes réformes contenues dans le projet de Constitution. Des réformes qui, en plus d’ancrer la pratique démocratique dans le pays à travers la séparation des pouvoirs et le renforcement des pouvoirs d’un chef du gouvernement démocratiquement élu, reconnaît la riche diversité culturelle du pays. Le nouveau texte consacre en effet la diversité linguistique et culturelle de l’identité marocaine ainsi que la langue amazigh comme langue officielle.