Think-Tank international : Le conflit du Sahara pénalise toute la région du Maghreb
Le conflit du Sahara Occidental aggravé par la fermeture depuis 1994, des frontières algéro-marocaines, est l’un des dossiers épineux qui pénalise depuis de longues décennies, toute la région d’Afrique du Nord. En dépit de plusieurs rounds de pourparlers tenus sous l’égide de l’ONU, relève un Think-Tank international, les parties concernées (le Maroc, l’Algérie et le Polisario) ne parviennent toujours pas à trouver un terrain d’entente pour une solution consensuelle. Dans une étude intitulée «la question changeante de la sécurité au Maghreb», le Think-Tank « The Association For International Affairs » (AMO), basé à Prague (République Tchèque), a focalisé sa réflexion sur les changements politiques en cours dans la région du Maghreb Arabe.
L’étude met l’accent particulièrement sur les rapports tendus entre Rabat et Alger.
Dans cette étude diffusée sur son site, le Think tank tchèque relève qu’à l’heure du printemps arabe, l’Union du Maghreb Arabe (UMA) demeure paralysée et lourdement pénalisée par la fermeture des frontières entre le Maroc et l’Algérie. C’est un obstacle de taille à l’instauration d’une coopération économique et sécuritaire fructueuse entre les pays voisins, estime l’étude. Le statu quo dans la région « n’est plus tenable » et handicape sérieusement la réalisation d’une véritable intégration maghrébine.
Pour sortir de cette situation de blocage, les analystes du centre d’études stratégiques internationales estiment que l’Initiative marocaine d’autonomie au Sahara, est une démarche pouvant aider les pays de la région de sortir de l’impasse et de progresser vers une solution politique du conflit qui envenime leurs rapports. Surtout que cette même initiative, ajoutent-ils, a été qualifiée par le Secrétaire général de l’ONU himself, de « solution crédible » et mérite donc d’être examinée sérieusement par les partenaires aux négociations directes pour le règlement du conflit du Sahara.
L’étude tire aussi la sonnette d’alarme sur la grande menace qui pèse sur la sécurité du Maghreb en raison de la persistance de cet épineux dossier et la dégénérescence des structures du Polisario, dont certains éléments se reconvertissent dans le trafic d’armes et de drogues et s’activent dans la région sahélo-saharienne.
Au fil des années, constatent les auteurs de l’étude, le fossé n’a cessé de se creuser entre les dirigeants du Polisario et les populations des camps de Tindouf, en particulier les jeunes, en quête de liberté. Le dernier acte de ces dissensions s’est traduit par des soulèvements populaires réclamant des changements réels et profonds.