Sahara-ONU: prochaine évaluation du processus des négociations
Le conseil de sécurité s’apprête à reprendre les consultations sur le Sahara Occidental le 15 avril pour examiner le rapport du secrétaire général de l’ONU sur la question et procéder, à la fin du mois, au renouvellement du mandat de la MINURSO qui arrive à expiration fin avril.
Les Etats membres du Conseil devraient notamment faire une évaluation du 6ème round des pourparlers informels tenus au début du mois à Malte. Le secrétaire général Ban ki-moon les avait qualifiés de « pas en avant » dans le processus mené sous l’égide de l’ONU par le Maroc, le Polisario, l’Algérie et la Mauritanie.
En toile de fond de ce processus, le plan d’autonomie proposé par le Maroc pour mettre un terme à ce différend régional. Un plan qui a d’ailleurs recueilli les faveurs de nombreux pays, et qui avait été qualifié par le Conseil de sécurité de proposition « sérieuse et crédible » comme base des négociations.
Tout dernièrement, la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, a déclaré : « le plan d’autonomie marocain est sérieux, réaliste et crédible », en précisant que les Etats-Unis apportaient leur soutien à Christopher Ross, l’émissaire de l’ONU. La position de l’administration américaine est aussi soutenue par un grand nombre de congressmen qui ont adressé une lettre à Ban Ki-moon, l’appelant à « soutenir l’actuel processus politique (…) en tenant compte de l’initiative marocaine d’autonomie comme base de tout règlement ». Pour les parlementaires américains, la proposition d’autonomie qui a permis de débloquer le processus de négociations en 2007, est « conforme au droit international et au principe d’autodétermination en particulier ».
Mais surtout, le plan d’autonomie offre la promesse de mettre fin aux épreuves de plusieurs milliers de personnes qui souffrent depuis plus de 35 ans dans les camps de Tindouf. Des campements contrôlés par le Polisario à la nord-coréenne sur le territoire algérien, et où les « droits à la dignité, à la liberté de mouvement, au travail et à la liberté d’expression sont quotidiennement bafoués », relèvent scandalisés les parlementaires américains.