Sahara: le plan d’autonomie fait recette à Paris comme à Washington
Le plan d’autonomie au Sahara Occidental fait recette dans les principales capitales mondiales. Une semaine après les déclarations de la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, réaffirmant la position de Washington en faveur du plan d’autonomie, c’est au tour du chef de la diplomatie française de renouveler le soutien de Paris à la proposition marocaine.
Alain Juppé a qualifié ce mercredi 30 mars la proposition d’autonomie défendue par le Maroc de « base sérieuse et crédible de négociations pour une résolution définitive du problème du Sahara ». Dans la foulée, le ministre français des affaires étrangères a renouvelé l’appui de la France au processus de négociations piloté par l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Christopher Ross. Une semaine auparavant, le 23 mars, Hillary Clinton avait réitéré le fort soutien de Washington au plan d’autonomie au Sahara. Il s’agit d’une « position constante de la politique étrangère américaine ». Une position adoptée par l’administration américaine depuis plusieurs années déjà, a expliqué la secrétaire d’Etat. « Nous avons déjà fait part de notre conviction que le plan marocain d’autonomie constituait une proposition sérieuse, réaliste et crédible », selon Hillary Clinton pour qui ce plan permettra aux populations Sahraouies de « gérer leurs propres affaires dans la paix et la dignité ».
Le plaidoyer de la secrétaire d’Etat US trouve écho jusqu’au sein du congrès. En 2009 et 2010, une majorité bipartisane aussi bien à la Chambre des représentants (233 membres) qu’au Sénat (54 membres) avait exprimé son « adhésion à la politique américaine soutenant la proposition d’autonomie ». Une telle adhésion collective peut surprendre à première vue. Mais un bref retour en arrière montrera que c’est grâce à ce plan marocain présenté à la communauté internationale que les négociations sur le Sahara ont repris après des années d’impasse. D’ailleurs, le Conseil de sécurité a été le premier à qualifier ce plan de base « sérieuse et crédible » de négociations.