Plan Autonomie

Le dossier du Sahara sur la table des auditions de la 4ème Commission de l’ONU à New-York. Trois jours durant, des pétitionnaires des cinq continents aurant à plaider en faveur du plan d’autonomie que le Maroc propose pour le règlement définitif du Sahara. Cette rencontre intervient au moment où le nouveau round des négociations informelles entre le Maroc et le Polisario prévu pour le 4 octobre dernier sous les auspices des Nations Unies, a été reporté sine die. Des pétitionnaires en provenance d’Europe, d’Asie, d’Océanie, d’Amérique et d’Afrique se sont donnés, rendez-vous à New-York. Ils ont jusqu’à jeudi, pour défendre la pertinence et la crédibilité de la proposition marocaine. Parmi eux figurent d’anciens hauts fonctionnaires des Nations Unies, des universitaires et observateurs qui partageront leurs analyses sur la question et démontreront, devant les membres de la 4ème Commission de l’ONU, la pertinence de l’initiative marocaine d’autonomie pour le Sahara déjà qualifiée de sérieuse et crédible, par le Conseil de Sécurité de l’ONU.

Outre le dossier du Sahara, la Commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation (Quatrième Commission) devait se pencher sur le cas des 15 autres derniers territoires encore non autonomes. La proposition marocaine d’un statut d’autonomie négocié de la région du Sahara, avait été soumise en avril 2007 au Secrétaire général. Ce projet, ont expliqué des intervenants, s’inscrit dans une logique démocratique et libérale, selon un mode opératoire pluraliste en vertu duquel l’État central (le Maroc) partage le pouvoir normatif avec des entités régionales autonomes (provinces du sud). Les pétitionnaires n’ont pas omis de mettre à nu devant les membres de la Commission, les souffrances qu’endurent depuis plus de trois décennies, les populations des camps de Tindouf. Ils ont par ailleurs, insisté sur l’utilité de leur recensement afin de mieux canaliser les aides alimentaires internationales. La 4ème Commission devrait aussi entendre les témoignages de nombreux Sahraouis qui ont longtemps pâti des sévices et exactions du Polisario dans les camps de Tindouf, avant de rallier le Maroc. Un témoignage particulièrement très attendu, est celui du père de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud qui a été enlevé le 21 septembre dernier par les milices du Polisario et serait détenu et torturé dans un lieu secret dans le sud-ouest algérien. Evidemment l’autre partie, le Polisario, est aussi présente et ce sont majoritairement des Algériens très attachés au principe désuet et «balkanisateur» de l’autodétermination à travers un référendum, qui prennent comme d’habitude sa défense ou plutôt celle des intérêts stratégiques et des visées hégémoniques de l’Algérie.