Plan Autonomie

Mostafa Salma Ould Sidi Mouloud, l’inspecteur général de la police du Polisario, qui a solennellement exprimé son adhésion au Plan d’autonomie au Sahara, vient d’annoncer sa décision de rentrer dans les camps de Tindouf, tenus par le Polisario sur le territoire algérien.
La décision du responsable du Polisario ne manque pas d’inquiéter, surtout qu’il a l’intention de faire campagne en faveur du Plan d’autonomie à l’intérieur même des campements de Tindouf. Ce qui ne devrait pas être du goût du Polisario et des services du renseignement militaire algérien (DRS), qui contrôlent la zone d’une main de fer.
D’ailleurs, Mostafa Salma Ould Sidi Mouloud a appréhendé le danger de représailles et saisi le Conseil Consultatif des Droits de l’Homme (CCDH). Ce dernier a lancé un appel aux ONG de défense des droits humains, notamment à la Commission nationale consultative des droits de l’Homme en Algérie. Le CCDH les incite à agir promptement pour que Mostafa Salma Ould Sidi Mouloud soit autorisé à rentrer à Tindouf sans être inquiété à cause de ses opinions.

Les craintes de représailles exprimées par le responsable du Polisario sont d’autant plus à prendre en compte, que les droits humains dans les camps de Tindouf sont systématiquement bafoués, en dépit des protestations des ONG internationales. De son côté, le Maroc a anticipé le danger en imputant la responsabilité de ce qui pourrait arriver à Mostafa Ould Sidi Mouloud, à l’Algérie et au Polisario, qui ont le contrôle effectif des camps de Tindouf.
L’ inspecteur général de la police du Polisario a annoncé, le 9 août dernier à Smara, son adhésion au Plan d’autonomie au Sahara, et son intention de défendre ce projet, qu’il qualifie de « réaliste », parmi les sahraouis des camps de Tindouf.