Sahara Occidental : Quelle issue pour les femmes séquestrées à Tindouf ?
S’il est un fait indéniable, que personne ne peut nier, et qu’un nombre croissant d’organismes internationaux, dont le HCR, et de fondations internationales non gouvernementales, confirment dans leurs rapports et enquêtes de terrain, c’est bien la condition humanitaire des populations sahraouies enfermées dans les camps, lugubres et hostiles, de Lahmada, en Algérie, et retenues de force par la milice armée du Polisario et par l’armée algérienne.
Dans cet enfer de précarité et de non droit, les catégories de population les plus touchées, car les plus vulnérables, sont les femmes, les enfants et les personnes âgées. Mais la condition des femmes reste la plus précaire, car les femmes dans les camps sont soumises à toutes sortes d’ostracisme et de pressions sociales. En clair, les femmes sont données en pâture aux dirigeants du mouvement séparatiste comme concubines, domestiques ou esclaves (et le fait est avéré, démontré dans de nombreux reportages et documentaires, dont le plus retentissant est le documentaire australien, Stolen).
On leur assigne les tâches les plus ingrates et les plus dures dans les camps et elles n’ont d’autre alternative que de se soumettre ou d’être battues ou violées, ou les deux à la fois, voire jetées dans les geôles sordides des campements de Tindouf. Par ailleurs, elles peuvent être exhibées devant les caméras et les délégations étrangères pour séduire la galerie internationale et alimenter la propagande extérieure du Polisario.
Et lorsqu’un des membres de la famille, de l’une ou de l’autre de ces femmes, arrive à s’arracher des camps de Tindouf et à s’enfuir du sud-ouest algérien pour passer en Mauritanie et, de là, rejoindre le Maroc, celles-ci deviennent l’objet de toutes les persécutions et subissent infamie et chantage, à commencer par le rationnement de la nourriture et jusqu’à la privation du droit de garder les enfants ou de voir des proches.
Aussi la question qui se pose est celle de savoir jusqu’à quand durera cette situation d’oppression et de maltraitance des femmes dans les camps de Tindouf ? Jusqu’où ira-t-on dans le processus infernal de non droit, avant que se réveille la conscience internationale et, surtout, avant que des mesures concrètes soient prises pour mettre fin au calvaire des femmes et des populations séquestrées dans les campements de la honte et du désespoir de Tindouf ?