Plan Autonomie

Site de présentation et d'information sur le plan d'autonomie marocain et sur le Sahara
Maroc-Afrique du Sud: Pour mémoire.
La disparité ethnique, ou plus précisément l’apartheid, qui a sévit en Afrique du Sud beaucoup plus qu’ailleurs considérée comme une situation politique et sociale originale, dont la complexité est unique au monde, a été constamment condamnée par le Maroc devant toutes les instances internationales dès l’indépendance du Royaume en 1956.
Depuis 1948, le gouvernement de Pretoria a adopté la politique de l’apartheid. Ce terme, dans l’esprit des blancs, signifie un développement séparé et une séparation spatiale complète des communautés ethniques. Un système qui s’identifie dans les faits à une ségrégation raciale rigoureuse. Bien avant que l’A.N.C., que dirigeait O. Tambo, n’est passée à la lutte armée qu’en 1966, alors que Nelson Mandela était emprisonné, le Maroc a été l’un des souteneurs les plus effectifs de la lutte du peuple sud africain. Ce soutien a été abordé par une grande figure du militantisme marocain, maghrébin et africain, Feu Abdelkarim El Khatib, lors de l’émission « Chahid », diffusée à titre posthume par la première chaîne de télévision marocaine le 04/12/2008, dans un témoignage incontestablement certain et crédible, en raison de la moralité et de l’honnêteté intellectuelle et politique du défunt.

Mr. El Khatib révèle : « J’ai remis une importante somme d’argent, qui m’a été confiée  par Feu Hassan II à Nelson Mandela sur la demande de ce dernier. Un avion chargé d’armes a été dépêché par le Maroc à Dar Essalam en Tanzanie pour être remis aux militants de l’A.N.C. et ramener des combattants qui devraient suivre une instruction au Maroc. Lors de son investiture comme président de la république sud africaine à Johannesburg, Mr. Mandela a tenu à ce que je me tienne à ses côtés dans la tribune d’honneur distingué par ma djellaba et mon turban blanc. Après la lecture de son discours protocolaire, Mr. Mandela reprend la parole et reconnaît publiquement, et devant plus de 100 000 personnes que le Maroc, à travers ma modeste personne, l’a soutenu pendant sa longue et dure lutte ».
Le Maroc, qui a connu la colonisation et qui n’a arraché son indépendance qu’au prix de grands sacrifices dont la déportation et l’exil de sa famille royale ainsi que des exactions commises par l’occupant sur les différentes couches de sa population, ce Maroc, qui se considère comme membre à part entière de la famille africaine, ne s’est jamais vanté et ne se vantera jamais des aides et des soutiens qu’il a apportées aux peuples africains frères.
Artisan de l’unité africaine depuis la conférence de Casablanca en 1960, premier embryon de l’OUA en 1963, le but recherché dans le temps par le Royaume et que l’unité africaine se justifie par des considérations historiques, politiques, culturelles et économiques. Malheureusement aujourd’hui, en servant dans l’aveuglement la conspiration de l’Algérie contre le Maroc dans l’affaire du Sahara pour des raison qui n’ont rien à voir avec le pseudo-principe du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, le gouvernement sud africain s’enfonce dans une action négative contraire au principe de sa lutte révolutionnaire. Le multiracialisme, amorcé grâce à la sagesse de Mandela a débouché sur des points d’ententes durables, évitant « une constellation d’états » perspectives qui paraissaient à l’époque utopiques.
La vision manichéenne des dirigeants sud africains favorisant les incantations doctrinales sur les droits légitimes du Maroc dans le parachèvement de son intégrité territoriale permet de douter sur les véritables raisons ayant motivé cette position. Aujourd’hui, on est en droit de se poser des questions ; où sont donc passés « le testament de la conscience noire » et les appels pour la paix et l’unité africaine du symbole de l’anti-apartheid et prix noble de la paix Desmont Tutu ? Comment peut-on croire que Mr. Nelson Mandela, le dernier survivant des sages africains et qui devrait jouer son rôle de « messie » pour la paix et la concorde entre les Etats et les peuples africains, peut-il tolérer que le gouvernement de son pays, s’implique sans réserve en incitant au séparatisme, excitant une situation de belligérance entre deux pays frères et voisins, le Maroc et l’Algérie ? Pourtant, c’est à ce grand sage qu’on doit cette réflexion : « la balkanisation a été un choix conscient, certes proposé aux dirigeants africains par le pouvoir colonial, mais accepté et défendu par eux pour de simples motifs de prestiges personnels ». En effet, et comme c’est le cas de l’Etat fantoche qu’on veux créer au Sahara marocain, la balkanisation est une multitude d’espaces politiques et économiques non viables, comme il est une négation des droits de l’homme et de la démocratie, un échec politique et économique certain.
Mais malgré tous les soutiens, dont peut bénéficier l’Algérie et le Polisario dans son adversité contre le Maroc, que ça soit l’Afrique du Sud hostile au royaume ou autres, les derniers développement du conflit ont révélé au grand jour la véritable nature de l’affaire et ont fait ressortir les enjeux stratégiques qui s’y rapportent.
Pour le Maroc il est utile de rappeler sa détermination à défendre à n’importe quel prix son intégrité territoriale et sa souveraineté nationale. Il réitère encore une fois son engagement à faciliter les efforts de l’ONU pour trouver une issue au problème. Le souci du Maroc est dicté par sa préoccupation de sauver de la séquestration et des souffrances des milliers de citoyens sahraouis marocains, cloîtrés dans des conditions inhumaines dans les camps de la honte à Tindouf en Algérie.

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