Plan Autonomie

Les négociations directes entre le Royaume du Maroc et le Front Polisario doivent reprendre dans une quinzaine de jours à Manhasset (Banlieue de New York), sans que les observateurs du dossier ne se passionnent particulièrement pour ce 4ème round qui semble également se diriger vers le non-règlement de la question du Sahara.
En effet, le Polisario, mouvement révolutionnaire d’obédience marxiste, soutenu par l’Algérie et administrant les camps de réfugiés sahraouis, a semble t-il des difficultés à vouloir discuter du plan d’autonomie marocain pour le Sahara, alors même qu’une frange progressiste au sein du mouvement estime que l’initiative marocaine représente la seule et véritable proposition de règlement définitif de la question, après l’échec de l’organisation d’un référendum, imputable mutuellement aux deux parties.

En effet, dans l’impossibilité de s’entendre sur les critères d’identification et d’éligibilité, la seule sortie de crise qui puisse être profitable aux deux parties est l’instauration immédiate d’une large autonomie, qui viendrait consacrer la spécificité locale du Sahara, tout en respectant l’intégrité territoriale marocaine. En effet, c’est précisément sur ce point que le Maroc ne pourra jamais céder, ayant pour lui l’histoire. Gage de cet attachement séculaire de ces provinces au Royaume chérifien, le rouge du drapeau marocain, amené par les premiers sultans alaouites, en hommage à la terre de leur Sahara natal. En effet, quelle démonstration plus incontestable de la marocanité du Sahara que le fait que la monarchie alaouite est elle-même issue du Sahara ?