Plan Autonomie

Site de présentation et d'information sur le plan d'autonomie marocain et sur le Sahara
Polisario : le syndrome des manœuvres dilatoires.
Après le premier, le deuxième et le troisième round des négociations entre le Maroc et le Polisario, on est en droit de s’interroger si du quatrième round, prévu du 11 au 13 Mars 2008 à Manhasset au USA, se dégagera une volonté réelle de sortir de l’impasse, c'est-à-dire l’engagement des deux parties à entamer, et de bonne foi, des négociations substantielles pour trouver une issue au conflit saharien, surtout à un moment où les deux parties semblent conscientes de la gestion désastreuse de l’affaire.
Plus de 30 années se sont écoulées, il a fallu des décennies pour négocier des propositions et des plans de règlement pour, en vain, les mettre en œuvre. Pendant tout ce temps, le Maroc est au Sahara engagé dans une politique de développement à tous les niveaux, alors que toute une génération de réfugiés sahraouis est née et a grandi dans les camps de Tindouf dans des conditions que tout le monde déplore, tandis qu’un grand nombre de ceux de la première génération sont morts sans avoir pu rentrer dans leurs foyers. Les Nation Unies réussiront-elles dans leur médiation entre les parties ? Devant l’impossibilité d’imposer au Maroc et  au Polisario un compromis, l’interrogation ne relève plus de l’incapacité de l’ONU à bien gérer cette mission mais plutôt dans l’irritabilité politique dont a fait preuve le Polisario tout le long du processus de règlement.

La communauté internationale, à travers ses instances, a appréhendé l’ensemble des paramètres  d’une affaire qui a divisé les états membres de l’ONU depuis plus de trois décennies. La question du Sahara se pose donc en des termes nouveaux nécessitant des adaptations qui tiennent compte des alliances globales et leurs effets sur les enjeux stratégiques régionaux ou locaux, dans un conteste où la communauté internationale commence à s’inquiéter sur la menace que recèle le conflit et qui risque de porter atteinte à la paix déjà précaire dans la région.
Dans une approche novatrice et profitant des nouvelles donnes, le Roi Mohamed VI, dans un discours prononcé à Laayoun le 25 Mars 2006 qui se distinguera par l’annonce de l’impulsion d’une nouvelle dynamique du CORCAS et par la réaffirmation solennelle de la décision du Royaume pourtant sur le projet d’autonomie qu’il compte présenter comme solution au conflit artificiel créé autour du Sahara marocain. Cette initiative ne manquera pas d’insuffler un dynamisme à la société civile au Sahara comme au reste du pays, et de produire des effets sur l’ensemble des élites sahraouis. Le Polisario, qui avait intérêt à faire durer la situation pour continuer d’exister de faire connaître sa cause et d’obtenir des appuis politique, n’est plus sûr depuis que cette option soit la bonne d’autant plus qu’il s’est rendu compte qu’il ne joue plus le rôle d’acteur principale dans l’affaire, et c’est la fin de ses fausses illusions.
L’argument masqué de l’Algérie, soufflé au Polisario, sur le droit à l’autodétermination des sahraouis a prouvé sa faillite pure et simple et l’abondant de l’option référendaire n’est pas dicté par une partialité de l’ONU mais plutôt par les difficultés inhérentes à cette solution. Les secrétaires généraux successifs des Nations Unies avaient attiré l’attention sur les inconvénients que représente la mise en application du référendum qui ne générerait que des blocages. L’Algérie et le Polisario, qui exigeaient l’application systématique de l’autodétermination, quoique convaincus de son inapplication, continuent de se poser tout en s’opposant à une sortie de crise. Les dirigeants du Polisario  se sont rendus compte qu’au cas où ils continuent de s’accrocher à la stratégie du refus que leur impose l’Algérie et ne pouvant se détacher d’elle savent pertinemment que la majorité des sahraouis adhéreraient sans eux à la solution pour une autonomie avancée du Sahara soutenue par la communauté internationale et sont capables de la défendre et de la faire admettre, car elle transcenderait la logique historique et serait une synthèse des exigences du droit international, sa réussite est une nécessité pour tous et son échec conduira vers un avenir plein d’incertitude et peut être vers un chaos régional.
Ce qui hérite les dirigeants du Polisario, c’est la trouille qui les habite de se retrouver un jour en dehors de la solution du problème mais aussi ce qu’ils ont toujours exclus de leur calcule de se trouver dans la table des négociations face à face avec d’anciens dirigeants du mouvement qui ont répondu depuis longtemps à l’appel de leur pays après s’être rendu compte de la réalité politique et des desseins de l’Algérie.
Le Maroc, par la voie de son souverain, a à maintes reprises fait savoir que la construction d’un Maroc viable est reconnu dans ses frontières sahariennes a besoin de l’adhésion de tous y compris bien entendu les dirigeants et les éléments du Polisario. L’autonomie serait garante d’une spécificité régionale dans le cadre d’un état nation unifié et pourrait, au-delà du compromis, constituer un extraordinaire laboratoire pour l’édification d’une architecture nouvelle du Royaume. Mais les obstacles du voisin de l’est viennent aussi de sa crainte que les valeurs de l’autonomie ne manqueront pas de traverser les frontières de se diffuser dans les états de la région selon le mécanisme de l’imitation rationnelle.
Le syndrome des manœuvres dilatoires a fini par mettre en cause la contradiction du Polisario, qui tout en adhérant au processus des négociations, proclame sa menace de reprise des armes, la réponse à cette menace a été clairement exprimée par un haut responsable sécuritaire marocain, qui tout en confirmant la volonté du Maroc à collaborer pour la recherche d’une solution mutuellement acceptable est prêt à réagir vigoureusement contre toute atteinte à son intégrité territoriale.

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