Le plan d’autonomie marocain crée une ligne de fracture au sein du Polisario
Alors que le Front Polisario est réuni en congrès, plusieurs membres de la guérilla révolutionnaire ont fait part de leur souhait de se rallier au Maroc et à l’initiative d’autonomie au Sahara. C’est la première fois qu’une dissidence de cette envergure se fait entendre au sein du Front Polisario, faisant trembler sur ses bases l’actuelle direction. Le secrétaire Général du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, sentant monter le vent de la contestation, a ainsi essayé de donner des gages d’ouverture, en proposant que le mandat du Secrétaire Général soit limité à 4 ans, après…cette mandature. En termes clair, ayant peur de ne pas se faire réélire, il propose que son mandat ne dure que quatre ans, afin de se préserver une sortie qui ne soit pas humiliante. C’est donc une véritable ligne de fracture qui est en train de se créer au sein du Front Polisario, les voix dissidentes ayant de plus en plus d’impact. Surtout, ceci illustre le fait que l’initiative marocaine d’autonomie a semé le doute au sein des séparatistes, qui sont maintenant face à un choix simple : ou bien ils continuent sur la ligne « dure » du Front Polisario, ou bien ils se ménagent une sortie de conflit qui respecte leur droit à l’autodétermination tout en leur permettant de revenir au Maroc. C’est donc un dilemme, au final, assez simple à résoudre.
En effet, le Maroc, à travers l’initiative d’autonomie a voulu ménager une porte de sortie digne aux combattants du Front Polisario qui voudraient saisir le sens de l’histoire. En l’éspèce, les plats ne repassent pas deux fois…