Sahara : petit exercice de décodage du langage diplomatique algérien
Les récentes déclarations du Président Français, Nicolas Sarkozy, lors de sa visite d’Etat au Maroc, où il réitère son soutien à l’initiative d’autonomie proposée par le royaume a été l’occasion d’un florilège d’articles et de déclarations de la part de la presse algérienne, qui, d’un coup un seul, nous on tous fait remonter dans le temps, nous rappelant l’époque bénie du bloc soviétique. En remettant au goût du jour les pratiques médiatiques de l’ère Brejnev, les algériens ont démontré au monde leur volonté de réinventer un style que l’on croyait jeté aux orties depuis longtemps, celui de la propagande communiste révolutionnaire, mâtinée d’un champ lexical digne de la grande époque maoïste.Ainsi, lorsque « Le jour d’Algérie » titre « Après ses propos sur le Sahara occidental Sarkozy rallume la tension au Maghreb », ce qu’il faut lire, c’est : « les emmerdemments reprennent, la France est du côté du Maroc, comme quand il y avait Chirac».
Lorsque, plus loin, il est écrit que « l’Algérie est attachée à la légalité internationale », le sens profond de la phrase est « L’Algérie est attachée à la légalité Internationale, mais se fout de la légalité nationale, puisque l’armée a réussi à découper le patrimoine économique entre ses généraux, à chasser des entreprises étrangères jouissant d’un contrat en bonne et due forme (légalité internationale), et à fabriquer en moins de 15 mois un champion International de la Banque, Finance, du transport aérien et de la télévision (Khalifa Bank, Khalifa Airways, et Khalifa TV) ».
Evidemment, tout ceci ne serait qu’anecdotique s’il n’y avait pas un réel danger qui pèse sur les épaules des dirigeants algériens : celui de l’Union Meditterrannéenne. En effet, comment faire pour s’insérer dans un processus qui libéralisera l’économie, donc fera souffrir inévitablement les intérêts économiques des dirigeants. Et surtout, comment faire pour entrer dans une Union qui est très attachée aux…droits de l’homme ?
Equation insoluble à plusieurs inconnues….
Evidemment, tout ceci ne serait qu’anecdotique s’il n’y avait pas un réel danger qui pèse sur les épaules des dirigeants algériens : celui de l’Union Meditterrannéenne. En effet, comment faire pour s’insérer dans un processus qui libéralisera l’économie, donc fera souffrir inévitablement les intérêts économiques des dirigeants. Et surtout, comment faire pour entrer dans une Union qui est très attachée aux…droits de l’homme ?
Equation insoluble à plusieurs inconnues….