Sahara : Vers un changement de cap de la politique étrangère algérienne ?
La nomination de Mourad Medelci au poste de ministre des affaires étrangères au sein du gouvernement Belkhadem II augure d’un changement de cap au niveau de la politique étrangère Algérienne, qui sera désormais résolument tournée vers la diplomatie économique. En effet, Medelci, qui est un « technicien économique » aura sans doute dans son périmètre de compétences la dynamisation des échanges commerciaux et le soutien aux investissements étrangers. Au niveau du dossier du Sahara, où l’Algérie joue un rôle, rappelons le, essentiel, cette nomination confirme également l’échec de Mohammed Bedjaoui, qui avait entrepris une campagne diplomatique tout azimuts pour tenter de démolir l’initiative marocaine d’autonomie. Appuyé en cela par la position stratégique de l’Algérie dans les hydrocarbures, Bedjaoui avait tenté de mener plusieurs manœuvres dilatoires.Mais l’Algérie est désormais pressée par le temps, qui joue inexorablement contre son économie.
En effet, l’échec des dirigeants algériens sur le terrain économique et l’incapacité du pays à se réformer pour sortir de sa dépendance au pétrole et au gaz commencent à peser lourd sur les consciences algériennes, qui ont déserté en masse les urnes lors du dernier scrutin. Ce désaveu de la politique algérienne par la population a également des imprécations sur le dossier du Sahara, qui intéresse très peu l’opinion publique interne algérienne. En effet, cette dernière, et c’est légitime, aimerait savoir comment l’Algérie va réussir à sortir de sa très forte dépendance des hydrocarbures (plus de 95% des recettes).
Une piste pour le pouvoir algérien ? Moins se préoccuper du Sahara et plus de la construction maghrébine…