Une première victoire du Maroc contre le Polisario au sein de l’Union Africaine
Dans une première confrontation contre le Polisario soutenu par l’Algérie au siège de l’Union Africaine (UA) à Addis-Abeba, le Maroc a réussi grâce à une médiation du Nigeria, à modifier deux passages d’un rapport sur les droits de l’homme qu’il jugeait attentatoires à sa souveraineté sur le Sahara.
Devant les contestations du Maroc, le ministre nigérian des Affaires étrangères, Geoffrey Onyeama s’était en effet proposé de faire le médiateur le 1er juillet, lorsque seize pays s’étaient prononcés en faveur de la position du Maroc, et six autres en faveur de celle du Polisario. Après le succès de sa médiation ayant permis l’amendement du rapport, Onyeama a exprimé ce dimanche 2 juillet, sa satisfaction et souhaité que cette méthode soit utilisée à l’avenir pour résoudre des conflits entre deux membres de l’Union.
Au terme d’une séance très animée au sein du Conseil exécutif des ministres des affaires étrangères de l’UA, la délégation marocaine a pu en effet, obtenir des amendements au rapport de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, dont deux passages portaient atteinte à la souveraineté du royaume sur le Sahara occidental.
Il s’agit plus précisément des clauses 88 et 89 du rapport, qui ont été amendés et adoptés par le Conseil exécutif de l’UA qui rassemble les ministres africains des affaires étrangères.
Au lieu de la clause 88 stipulant «l’envoi d’une mission d’évaluation des droits de l’homme dans le territoire occupé de la RASD», la mouture amendée stipule que «quelques délégations des pays membres » ont proposé l’envoi d’une mission d’évaluation des droits de l’homme « dans le territoire connu à l’ONU sous le nom du Sahara occidental et à l’UA sous celui de la République arabe démocratique et sahraouie». Dans le même paragraphe, le rapport précise que «d’autres délégations» ont exprimé «leur ferme opposition à cette proposition».
Dans la clause 89, le rapport révisé stipule que l’Union africaine va «engager un dialogue constructif avec l’État concerné sur la mission susmentionnée», sans pour autant préciser de quel Etat s’agit-il, du Maroc ou de la chimérique république sahraouie «RASD».
C’est une petite victoire pour Maroc, puisque depuis sept ans, ces clauses revenaient dans tous les rapports de la Commission des droits de l’homme et des peuples. Ce qui a fait dire au ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita à sa sortie de la session, qu’«on revient à une logique où la position du Maroc est prise en considération« .
Ce qui est sûr c’est que le retour triomphal du Maroc en janvier dernier au sein de l’Union Africaine, met définitivement fin à sa politique de la chaise vide et devrait aboutir à combler toutes les failles dont profitaient par le passé, l’Algérie et le Polisario pour faire prévaloir leurs thèses séparatistes.