Un responsable italien recommande au Polisario de renoncer au référendum d’autodétermination
Le secrétaire d’Etat italien aux Affaires étrangères, Mario Giro a recommandé au Front Polisario d’abandonner l’option du référendum d’autodétermination qu’il revendique dans le litige territorial qui l’oppose au Maroc autour du Sahara Occidental.
Mario Giro qui s’exprimait ce mardi 27 juin, lors d’un débat au Centre des études américaines de Rome, sur l’ouvrage «Sahara: désert des groupes mafieux et de jihad», paru récemment aux éditions italiennes Castelvecchi, a invité le Front Polisario à abandonner l’option du référendum d’autodétermination au Sahara marocain.
L’ex-syndicaliste et médiateur depuis 1990, pour la Paix avec la communauté Sant’Egidio, estime dans son plaidoyer, que « ce n’est pas le moment pour de nouvelles revendications nationales » dans une région instable comme le Sahel. Au contraire, suggère-t-il, « nous devons défendre l’intégrité des pays comme la Libye, l’Algérie, la Tunisie, le Maroc et l’Egypte».
Citant les revendications des mouvements séparatistes malien l’Azawad, et sahraoui le Polisario, Mario Giro assure qu’ »aujourd’hui, faire sauter la frontière d’un pays comporte des conséquences incontrôlables. Nous avons vu ce qui s’est passé en Irak et en Syrie ».
Dans leur ouvrage «Sahara: désert des groupes mafieux et de jihad», les Italiens Massimiliano Boccolini, journaliste et universitaire et Alessio Postiglione, ex-magistrat, journaliste, universitaire et militant de la gauche italienne ayant eu par le passé, de fortes affinités avec le Polisario, jettent la lumière sur l’instabilité engendrée par la présence du Polisario dans la région maghrébine et du Sahel.
Pour les auteurs de cet ouvrage, l’équilibre dans cette région reste encore fragile, accentué, entre autres, par la persistance du conflit et des groupes armés.
Ils relèvent en préambule de leur ouvrage, les autres dangers qui planent sur la région « de l’expansion de Daech au rôle des groupes mafieux, de l’activité du Front Polisario au retour des Touaregs aux armes », assurant que «le désert du Sahara est devenu un carrefour de trafics d’armes, de drogues et d’êtres humains ».
Pour ces intervenants italiens, la proposition marocaine d’autonomie pour le Sahara serait la solution idoine pour un règlement politique mutuellement acceptable de ce conflit territorial qui risque de faire voler en éclat la stabilité dans la région maghrébine et dans la bande du Sahel.