Sahara : Bruxelles pour une solution mutuellement acceptable
L’Union européenne (UE) a réaffirmé dernièrement son soutien à une « solution politique, juste, durable et mutuellement acceptable » dans le conflit du Sahara Occidental opposant le Maroc et le Polisario soutenu par l’Algérie.
Répondant à une question écrite d’un eurodéputé sur le rôle que peut jouer l’UE pour aider à une solution au conflit du Sahara, la Haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères et la Sécurité et vice-présidente de la Commission européenne (CE), Federica Mogherini a affirmé que «l’UE est préoccupée par la persistance de ce conflit régional qui n’a que trop duré et ses implications sur la sécurité de la région».
Mogherini a en outre, précisé que «l’UE ne prendra aucune mesure de nature à entraver le processus de règlement mené par l’ONU», mais, continuera à appuyer les efforts de son secrétaire général, Ban Ki-Moon pour parvenir à une solution durable.
Les précisions de la vice-présidente de la CE interviennent au moment où l’Envoyé de l’ONU pour le Sahara, Christopher Ross, effectue actuellement une énième tournée en Afrique du Nord. Ross s’est déjà rendu le 5 septembre dernier dans les camps de Tindouf et a été reçu le 20 du mois courant à Alger.
Le médiateur qui s’est également rendu à Madrid, est attendu prochainement à Rabat, dans une nouvelle mission de médiation pour baliser le terrain à de nouveaux rounds de négociations.
Si durant les précédents rounds des pourparlers informels pilotés par l’ONU, le Maroc a fait preuve de souplesse allant jusqu’à proposer un plan d’autonomie pour le Sahara sous sa souveraineté, l’autre partie, le Polisario et son parrain algérien n’ont pas bougé d’un iota dans leur position initiale qui consiste en l’organisation d’un référendum d’autodétermination.
Pourtant l’Algérie et le Polisario, relève un analyste espagnol basé à Rabat, savent fort bien que l’option de l’autodétermination s’est avérée pratiquement impossible compte tenu de la morphologie et du caractère transhumant de la population autochtone au Sahara contesté qui a été et est toujours sous le contrôle de l’administration marocaine.
En revanche, ajoute-t-il, l’option d’autonomie sous souveraineté marocaine qualifiée de « sérieuse et crédible » par de nombreuses grandes puissances internationales, offre plus de chances pour parvenir rapidement à un règlement définitif du conflit territorial.
En attendant, tous les efforts de la communauté internationale, y compris ceux du médiateur de l’ONU, Christopher Ross, sont réduits à néant par l’intransigeance du régime algérien et de ses protégés du Polisario.