Sahara Occidental: Le Polisario s’en prend à l’ONU, la France et l’Espagne
Les dirigeants du Polisario, après avoir essuyé de cuisants échecs diplomatiques en Europe et aux Nations Unies, ils s’en prennent à présent, avec une virulence inouïe, à l’ONU, à la France, à l’Espagne.
Un haut cadre du Polisario reproche à la France et à l’Espagne de soutenir l’option de l’autonomie que le Maroc propose comme solution au conflit territorial qui l’oppose au voisin algérien et au Polisario autour du Sahara Occidental.
Dans un entretien diffusé mercredi par l’agence de presse algérienne « APS » et largement repris, comme d’habitude, par les médias algériens, le coordinateur du Polisario avec la MINURSO, M’hamed Kheddad n’a pas ménagé ses mots en accusant la France et l’Espagne d’être responsables du statu quo au Sahara occidental et d’empêcher toute perspective de solution du conflit.
Pour ce cadre du mouvement séparatiste sahraoui, « ce sont des calculs géopolitiques et intérêts sordides qui ont emmené ces deux puissances européennes (la France et l’Espagne) à empêcher qu’il y ait la moindre percée vers une solution du conflit en soutenant à bout de bras, le régime marocain au niveau des instances européennes et internationales ».
En revanche, commente un diplomate français basé à Rabat, Khedad a omis de dire que les deux anciennes puissances coloniales qui se partageaient le territoire marocain de Tanger à Lagouira, sont mieux placées que quiconque, pour témoigner de l’appartenance historique et géographique du Sahara Occidental au Royaume du Maroc. Les frontières méridionales marocaines s’étendaient avant la colonisation, jusqu’au fleuve Sénégal, a rappelé le diplomate, précisant qu’en revanche, on n’a jamais entendu parler du Front Polisario et encore moins de la soi-disant république sahraouie, qu’après le départ de l’occupant espagnol du Sahara. A la date d’aujourd’hui, relève le diplomate français, la RASD n’est reconnue ni par l’ONU, ni par l’Union européenne.
Même l’ONU n’a pas échappé aux récriminations de Khedad qui a reconnu au passage, la « déception » de la direction du Polisario suite à l’adoption, en avril dernier, par le Conseil de sécurité d’une résolution qui proroge d’un an, le mandat de la MINURSO sans l’étendre à la surveillance des droits de l’homme au Sahara Occidental et en exigeant un recensement des réfugiés des camps de Tindouf.
« Nous sommes déçus par la manière avec laquelle le secrétariat général des Nations unies a traité la question cette année au niveau du Conseil de sécurité », a-t-il martelé, en brandissant la menace du retour des séparatistes à la lutte armée, une vile manière de faire chanter les Nations Unies et la communauté internationale.