Tindouf : Le Polisario profondément secoué par le MJPC
La direction du Polisario est confrontée depuis le début de cette année, à une vague de contestations sans précédent, notamment chez les jeunes Sahraouis et la gente féminine dans les camps de Tindouf.
Les racines du mal résident selon un expert américain, dans l’absence d’un règlement définitif du conflit du Sahara Occidental. Mais au lieu de discuter la proposition marocaine d’autonomie comme solution à ce litige territorial, ajoute l’expert, les dirigeants du Polisario qui n’agissent que sous les ordres des généraux de l’armée et des renseignements militaires (DRS) algériens, continuent à se cramponner à l’option désuète du référendum d’autodétermination.
En attendant, la situation dans les camps, ne fait qu’empirer, comme en témoigne une récente étude américaine qui fait état d’une indignation généralisée et d’une désespérance absolue surtout chez les jeunes habitants des camps.
Selon « IHS Jane’s 360 », une publication spécialisée dans le renseignement de sources ouvertes sur les thèmes de la défense et de la sécurité, le Polisario se trouve confronté à des protestations véhémentes et sans précédent, qui préfigurent de scissions certaines dans les rangs de sa direction.
La dissidence dans les camps est incarnée depuis peu, par le Mouvement des jeunes pour le changement (MJPC) dont les militants, rapporte le journal canarien La Provincia, sont prêts à évincer par la force les dirigeants actuels du Front qu’ils accusent de corrompus, totalitaires et anti-démocratiques. Le MJPC dénonce en outre, la tragédie humanitaire dans les camps et l’extrême pauvreté qui touche surtout les femmes et les enfants et dont la responsabilité incombe aux dirigeants du Polisario.
Dans une analyse sur « les dissidences actives et affirmées » dans les camps de Tindouf, la publication américaine IHS Jane’s précise qu’il s’agit d’un soulèvement spontané contre le déni des libertés, la corruption, le détournement des aides humanitaires, la pensée unique érigée en mode de gouvernance par Mohamed Abdelaziz et sa vieille garde, et du peu de tolérance qu’ils témoignent vis-à-vis de la désaffection des jeunes et de leurs opinions contestataires, nés de l’impasse dans laquelle se trouve le conflit du Sahara.