Sahara-ONU: le Conseil de sécurité réitère la prééminence du processus politique actuel
Le Conseil de sécurité de l’ONU a prorogé, mercredi 27 avril, pour une année supplémentaire le mandat de la MINURSO afin de donner toutes les chances à la poursuite du processus politique actuel en vue d’un règlement définitif de la question du Sahara Occidental.
Pourtant, dans sa résolution adoptée à l’unanimité de ses 15 membres, le Conseil insiste pour que toutes les parties concernées par ce conflit régional « fassent preuve de réalisme et d’un esprit de compromis pour aller de l’avant dans les négociations ». Il a de surcroît salué les « efforts sérieux et crédibles du Maroc pour aller de l’avant vers un règlement ». Il s’agit là d’un signal clair du conseil de sécurité en faveur de la prééminence du processus enclenché, après des années d’impasse, grâce au plan d’autonomie proposé par le Maroc. Le Conseil de sécurité de l’ONU exprime ainsi clairement sa position pour la poursuite du processus de négociations comme seule voie de règlement. En même temps, il balaie d’un revers de la main les tentatives et allusions tendant à affaiblir ce processus afin de le dévoyer de son objectif initial de règlement du conflit. Pour bien montrer sa détermination à encourager le processus, le Conseil a demandé aux protagonistes de « poursuivre les négociations sous les auspices du Secrétaire général en tenant compte des efforts réalisés depuis 2006 et des faits nouveaux survenus depuis ».
Autre point nouveau apporté par la résolution, le Conseil de sécurité interpelle, pour la première fois, l’Algérie en lui demandant de permettre au HCR de procéder à l’enregistrement des populations sahraouies vivant dans les camps de Tindouf. Il donne ainsi le signal que la communauté internationale demeure sensible à la situation humanitaire difficile qui prévaut dans les campements de Tindouf, maintenus sous le contrôle du Polisario en territoire algérien.