Sahara: la pertinence de l’autonomie soulignée par une conférence à Genève
L’autonomie est une forme d’autodétermination et loin d’être opposée à l’autodétermination, l’autonomie offre une solution appropriée pour résoudre définitivement le conflit régional sur le Sahara. C’est la conclusion à laquelle sont parvenus les participants à la conférence organisée à Genève, lundi 14 mars, dans le cadre du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU (CDH).
Miguel Angel Puyol Garcia, le président du Centre d’études hispano-marocaines qui participait à la conférence, a fait le rapprochement entre la plan d’autonomie proposé par le Maroc au Sahara et les expériences d’autonomie en vigueur en Espagne. Ainsi, l’autonomie au Sahara permettra non seulement de surmonter les obstacles qui rendent irréalisable l’organisation d’un référendum d’autodétermination, mais bénéficiera en plus du contexte des réformes démocratiques et de l’avènement de la régionalisation avancée au Maroc.
Pour Lahcen Haddad, universitaire et militant des droits humains, la mise en œuvre de l’autonomie se traduira par une solution de gagnant-gagnant pour toutes les parties. En plus de mettre fin au drame humanitaire des familles séparées, l’autonomie permettra aux populations sahraouies des camps de Tindouf de sortir de leur isolement et de regagner leur patrie afin de gérer leurs propres affaires et de vivre dans la sécurité et la paix.
Ce côté humanitaire de la question a été particulièrement souligné par la militante des droits humains Hajbouha Zoubeir, membre de l’Union de l’action féminine (UAF). Elle a notamment dénoncé le déni par le Polisario des droits les plus élémentaires des sahraouis retenus contre leur gré dans les camps de Tindouf. En tête de ces droits bafoués, la violation du droit à la liberté de mouvement et à la libre expression. Hajbouha Zoubeir a notamment cité le cas de l’ancien cadre du Polisario, Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, qui a été emprisonné et torturé avant d’être refoulé des camps de Tindouf, loin de sa famille et de ses enfants pour avoir osé défendre la proposition marocaine d’autonomie.
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