Sahara : comprendre les enjeux avant Genève
A l’aube du troisième round de négociations entre le Royaume du Maroc, le Front Polisario, l’Algérie et la Mauritanie, qui devrait se tenir à Genève prochainement, il est essentiel de comprendre le contexte géopolitique qui est le théâtre de ce conflit.
En effet, 2007 n’est pas 1977, le monde a changé, et la zone sahélienne qui borde le Sahara est depuis devenue une zone à haut risques, ou, selon plusieurs experts, se déploierait la base arrière d’Al Qaïda, y trouvant un terreau fertile, à savoir le croisement des trafics de drogue, les filières d’immigration clandestines, et les intérêts des militaires algériens impliqués dans la gestion des camps de Tindouf.
La question se pose donc en des termes très simples, peut-on laisser aux mains d’aventuriers une zone aussi stratégiquement importante que le Sahara ? Certainement pas.
Les Etats-Unis ne s’y sont d’ailleurs pas trompés, en créant et installant l’ AFRICOM,le commandement américain en Afrique, qui aura pour mission principale de surveiller le Sahel , considéré comme une zone de turbulence
Une obligation de l'Etat algérien qu'elle doit accomplir en sa qualité d'Etat partie à la Convention de 1951 envers le HCR et la Communauté internationale, une exigence vis-à-vis des populations des camps et de leurs familles vivant au Maroc, une revendication du Maroc et des Etats donateurs en matière d'assistance humanitaire, et un préalable pour déterminer le volume de l'assistance humanitaire fournie par le HCR, les Etats donateurs et les ONG et mettre fin à son détournement, a-t-il soutenu.
Le diplomate marocain a, en outre, fait savoir que "les appels répétés du HCR à conduire un recensement de la population vivant dans les camps de Tindouf se sont toujours heurtés au refus de l'Algérie", précisant que "le refus du gouvernement algérien de procéder au recensement ou d'autoriser le HCR à s'acquitter convenablement de son mandat n'ont d'autres explications que la volonté des responsables de ce pays à utiliser les souffrances des populations des camps pour bloquer toute perspective de solution".
Rappelant qu'en 2005, le HCR et le PAM ont revu à la baisse le chiffre avancé par les autorités algériennes en le fixant à 90.000 et l'ont confirmé depuis lors, M. Loulichki, s'est félicité de cette décision, tout en exprimant la reconnaissance de la délégation marocaine aux pays donateurs qui contribuent à alléger les souffrances de la population séquestrée dans les camps de Tindouf.
L'Ambassadeur a, d'autre part, estimé nécessaire de respecter le mandat du HCR en faisant le distinguo entre les situations humanitaires et la recherche de la solution politique.