Plan Autonomie

Un nouveau round de pourparlers informels sur le Sahara se déroule du 7 au 9 mars à Malte, avec la participation du Maroc, de l’Algérie, de la Mauritanie et du Polisario, au moment où la communauté internationale fait pression sur le Polisario pour débloquer les discussions. Il s’agit de la sixième réunion informelle entre les parties, qui ont également tenu quatre rounds de négociations directes depuis 2007 après des années d’impasse. L’obstacle a été précisément surmonté grâce à la proposition marocaine d’autonomie au Sahara qui a recueilli le consentement de la communauté internationale. Le Conseil de sécurité avait d’ailleurs qualifié la proposition d’autonomie au Sahara de base « sérieuse » et « crédible » de négociation. Mais le Polisario, soutenu par l’Algérie, continue d’ignorer le consensus international pour se retrancher derrière des exigences d’indépendance que la communauté internationale considère comme anachroniques et totalement déconnectés de la réalité. La position du Polisario est d’autant plus intenable que le mouvement séparatiste est confronté à une fronde jusque dans les camps de Tindouf, qu’il tient d’une main de fer dans le sud-ouest algérien.

Ainsi, de nombreux jeunes sahraouis ont manifesté samedi 5 mars dans les camps de Tindouf pour revendiquer le départ de la direction actuelle du Polisario, accusée de corruption et de détournement de la volonté des sahraouis. Ces manifestations pacifiques ont été violemment réprimées, provoquant l’indignation de plusieurs organisations sahraouies de défense des droits humains. Pourtant, le mouvement « Jeunesse de la révolution sahraouie » avait manifesté pacifiquement contre la corruption qui gangrène la direction du Polisario. Selon Mahjoub Salek, coordinateur du mouvement dissident « Khat Achahid », les jeunes sahraouis n’ont fait que demander leurs droits, en exigeant le changement de la direction actuelle du Polisario et l’organisation d’élections libres.